J’adore mes chaussons en duvet de Mountain Equipment. Conçus pour les campeurs et les personnes qui aiment aller dehors, ces chaussons sont faits pour aller de la tente au feu, au milieu de la nuit. Et j’imagine que c’est pratique pour certaines personnes, mais soyons réalistes: même sans sclérose en plaques (SP), je ne dormirais jamais sur le sol, et ma cheminée s’allume avec une télécommande, merci mon Dieu.
Je ne vois pas ce que je fais dans un endroit comme MEC. Enfin, je ne suis pas certaine de ce qu’est un équipement de plein air et jusqu’à récemment, j’ignorais que co-op voulait dire qu’il fallait payer avant de pouvoir acheter quelque chose. Est-ce que MEC est une secte ou quelque chose du genre?
Désolée, je ne parle pas hippie.
Heureusement, l’adhésion ne coutait que cinq dollars et je n’ai pas eu à prêter serment à Gaia ou au mix du randonneur ou à mes roches préférées (les diamants). En achetant en ligne, je n’ai pas eu à révéler mon attitude d’urbaine indécrottable et mon complet manque d’appartenance au club plein air. Parfait. J’avais VRAIMENT BESOIN de ces chaussons.
La stratégie marketing de MEC, orientée vers les alpinistes, est beaucoup trop pointue de toute façon. Je porte ces chaussons extrêmes dans mon appartement jour et nuit, 12 mois par année. Parce que même en été, ma SP fait que mon sang ne se rend pas vraiment à mes pieds. Ces chaussons sont la meilleure solution, la plus mignonne que j’ai trouvée pour m’éviter une amputation des orteils.
Mais récemment, j’ai commencé à les remettre en question. De plus en plus, ma jambe droite traine derrière moi. J’ai du mal à la soulever. Pas de problème quand je porte des chaussettes, mais quand je porte ces chaussons adorés, ça chuinte. Ce son lourd et trainant est devenu la trame sonore de mon déclin comme la musique qui accompagne la démarche du méchant dans un film d’horreur classique.
Ma maladie, qui fut déjà invisible, est devenue visible. Et audible. Merde.
Et maintenant, la chute (sans jeu de mots). Il faut que j’apprenne à aimer ce fucking son, même à éprouver de la gratitude. Parce que, qui sait pendant encore combien de temps je vais pouvoir le produire?
Suivez Tripping On Air sur Facebook.