Comment profiter des fêtes en temps de covid

La sclérose en plaques et la covid s’invitent à la fête? Voici comment les déjouer.

Personne ne vous reprocherait de vouloir passer les fêtes en ne faisant rien cette année. J’y ai moi-même pensé. Rester assise, c’est un peu mon truc. Mais ceux d’entre nous qui sont atteints de sclérose en plaques (SP) savent qu’on ne peut pas mettre notre vie sur pause en attendant que ça aille mieux. Pour l’instant, la covid fait partie de nos vies, il faut faire avec.

Les fêtes, la covid et la sclérose en plaques

La SP complique tout. Les fidèles lectrices et lecteurs se souviendront sans doute de ce guide de survie des fêtes du temps d’avant. J’y allais de mes conseils sur la gestion de l’énergie, sur les préparatifs et sur l’autosoin. Avec la covid qui nous tourne autour, il faudra plus de créativité pour réinventer les fêtes en 2020. La bonne nouvelle, c’est que si vous avez la SP depuis plus d’une minute, il y a de fortes chances que vous soyez un as de l’adaptation. Perso, je m’attends à célébrer un beau Noël covidien parce que l’attente d’une joie est l’un des piliers du bonheur.

J’ai hâte de boire ce champagne en attendant que le père Noël m’apporte les cadeaux que j’ai bien mérités.

Est-ce que la covid va tuer l’esprit des fêtes?

Même une bambocheuse comme moi peut reconnaitre qu’il y a des avantages à un Noël covidien. Vous n’avez pas besoin de nettoyer la salle de bain à fond, ni de mettre un soutien-gorge, ni de manger le Jell-O bizarre de votre tante avec des carottes dedans. Vous n’avez pas à vous taper la fête de Noël à l’école de votre nièce ni à faire la conversation à votre oncle pompette ou à votre grand-mère raciste qui s’ignore. Vous n’avez même pas besoin d’aller à l’église. Les buffets sont annulés pour toujours. De toute façon, tout le monde sait maintenant que piger dans un bol de chips communautaire, c’est comme mettre la main dans les toilettes puis se lécher les doigts. 

Je plaisante, l’église est un endroit où vous pouvez boire du vin le matin, porter une auréole et trainer avec les animaux de la ferme.

Bien sûr, il y a des choses qui vont nous manquer. On ne pourra pas voir le collègue qui y va un peu fort dans les martinis à la canne de Noël s’accrocher les pieds au party de bureau. Je n’aurai pas le plaisir de voir la face de ma sœur qui vient de comprendre que j’ai offert à son fils de la peinture à faire avec les doigts et un mégaphone. La bonne nouvelle, c’est que le confinement nous encourage à ajouter de la crème irlandaise à notre café et à manger de la tarte au petit-déjeuner. Et nous n’avons rien à faire d’autre qu’à nous gaver de films de Noël dans notre pyjama en flanelle. J’adore ça.

Lorsque nos familles et nos amis nous manqueront cette année, rappelons-nous que la chose la plus aimante que nous pouvons faire est de rester éloignés. Gardons-nous les uns les autres en sécurité. Et pendant ce temps, trouvons de nouvelles façons de faire la fête, à la manière de 2020.

Maintenez les traditions que vous pouvez

Au Canada, on fête l’Action de grâces en octobre, et cette année il n’y avait que le Banquier et moi. Est-ce qu’on a quand même eu une dinde de 15 livres? Bien sûr! Ai-je fait appel à un traiteur pour ne pas avoir à la faire cuire? Hé, on ne vit qu’une fois, les filles! C’était ridicule, et très chochotte. La dinde a pris toute la place dans notre minuscule congélateur. Et ça en valait la peine. Même si vous ne pouvez pas conserver toutes vos traditions, profitez au maximum de celles que vous pouvez encore célébrer.

C’est le temps de sortir vos belles décorations

Faites-le pour Instagram

Si vous aimez mettre des paillettes et du rouge à lèvres glamour, ou encore illuminer votre intérieur pour les fêtes, permettez que je vous présente mon ami Internet. Au milieu de tant de mauvaises nouvelles, j’ai hâte de parcourir Instagram et de voir votre maquillage festif, votre collection de casse-noisettes, vos flutes à champagne fantaisistes et toutes les gâteries que vous aurez préparées. Ne le dites pas au Banquier, mais je viens de commander 600 ampoules supplémentaires pour notre arbre. Noël, ce n’est pas le moment de ruminer dans le noir.

Ce n’est pas le moment de lésiner.

Mangez

La nourriture et les odeurs ont un puissant pouvoir évocateur. Si vous ne pouvez pas être avec les personnes que vous aimez, essayez de préparer des plats qui vous font penser à elles. Ou demandez à votre mère de préparer son gâteau aux fruits en jouant sur son sentiment de culpabilité («J’ai des lésions au cerveau» fonctionne généralement). Elle pourra vous remettre votre gâteau à la porte de sa demeure. Y a-t-il un plat familial que vous adorez, mais que vous n’avez jamais préparé parce que c’est toujours votre grand-mère qui le fait? C’est le temps de lui demander qu’elle vous l’enseigne par le biais de Facetime (pendant que vous lui enseignerez Facetime).

Comme un gros câlin de ma maman.

Faites des cadeaux

Si les cadeaux font partie de votre tradition des fêtes, faites vos courses. Nous avons tous dépendu d’Amazon ces derniers temps, mais pensez à commander localement. Ce faisant, vous soutiendrez des entreprises indépendantes qui ont besoin de vous plus que jamais. Surveillez mon guide annuel de cadeaux, bientôt disponible, et en attendant, consultez les guides précédents ici et . Si vous aimez faire de bonnes affaires, profitez de sites comme Capital One Shopping où vous pouvez comparer les prix de certains produits et marques.

Allez faire une balade en auto

Mettez votre chocolat chaud dans votre tasse de voyage et lancez votre playlist de Noël pendant que vous roulez dans le quartier le mieux décoré de la ville. Pas besoin de masque.

Lancez une nouvelle tradition

Personne ne veut vivre une autre réunion Zoom où on répète les mêmes affaires en se plaignant de la covid, tout en se réjouissant secrètement que l’appel ne dure pas plus de 40 minutes. J’ai récemment découvert jackboxgames.com, un site qui vous permet de jouer à des jeux lors de vos appels vidéos. Quiplash est l’un de leurs jeux les plus populaires (c’est un peu comme Balderdash). C’est tellement marrant que j’y jouerais même si on n’était pas en pandémie.

Tournez les coins ronds

On peut faire les choses très bien ou assez bien. Même sans covid, les fêtes sont épuisantes, surtout pour ceux d’entre nous qui sont atteints de sclérose en plaques. Dans le temps d’avant, quand vous receviez de la visite, tourner les coins ronds, ça voulait dire fourguer les traineries dans le placard. Maintenant, il suffit de garder propre une petite partie de la maison — pour la caméra. Si c’est encore trop pour vous, vous pouvez simplement changer le fond de l’image pour votre prochaine soirée Zoom.

Pensez à toute la vaisselle que vous n’aurez pas à laver remplacer parce qu’elle ne vous aura pas glissé des mains.

Chaque année, je nourris le fantasme romantique d’une soirée d’emballage de cadeaux en sirotant du cidre et en écoutant des airs de Noël jazzy. Ce qui arrive vraiment, c’est que j’ai mal dans le dos, je me coupe avec le papier, je manque de boites et de ruban adhésif. L’emballage prend toujours dix fois plus de temps que prévu, et à minuit, soit je pleure parce que je n’ai pas fini, soit je suis trop ivre pour m’en soucier. Cette année, la plupart de mes cadeaux sont envoyés directement aux destinataires, ce qui signifie que je n’ai presque rien à emballer. Sonnez hautbois, résonnez musettes!

C’était dans le temps d’avant. Celle avec le gros chapeau blanc, c’est moi. Évidemment.

Allez vers les autres

Quand vous vous sentez au plus mal, faites quelque chose de bien pour quelqu’un d’autre. Faites un don à une association caritative, appelez un ami qui ne va pas bien, déposez des biscuits devant la porte de votre voisin le plus grincheux. Même quand nous ne possédons pas beaucoup, donner est un très bon exercice pour la santé. Lorsque nous sommes généreux, notre cerveau enregistre que nous en avons assez, ça l’apaise. Les fêtes ont tendance à exacerber la solitude et cette année s’avèrera particulièrement difficile pour beaucoup. Si vous vous sentez seul, n’hésitez pas à tendre la main.

Quand on dit non à une chose, on dit oui à une autre.

Il y a beaucoup de choses auxquelles nous avons été contraints de dire non cette année. Le syndrome FOMO n’a jamais été aussi répandu, et si vous êtes atteint de sclérose en plaques, vous risquez de ne pas pouvoir suivre le rythme pendant les fêtes. En disant non à une activité qui épuise votre précieuse énergie, vous dites oui à une sieste, à un verre de vin ou à un moment de solitude. Vous honorez votre corps et que c’est à vous que vous dites oui.

Ni la SP ni la covid n’auront raison des fêtes

Quand je me sens déprimée à l’idée d’un Noël covidien, je me rappelle que nous avons tous survécu à des fêtes décevantes. Il y a toujours de bonnes et de moins bonnes fêtes de fin d’année, et si les célébrations de cette année ne sont pas idéales, nous pouvons nous reprendre l’année prochaine. Le mois de décembre est une période où j’expérimente d’habitude le burnout et la putain de grippe. Alors je vais profiter de ces fêtes sans microbes, avec beaucoup de Netflix, un beau sapin, un chiot à mes pieds et le Banquier à mes côtés. Plus que jamais, 2020 me semble être une période de réflexion et de reconnaissance pour ce que j’ai.

Joyeuses fêtes, Trippeuses, Trippeurs! Comment allez-vous célébrer cette année?

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